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Photo du rédacteurValeurs de Demain

Quelle croissance pour demain ?

Dans le précédent article, nous nous sommes attardés sur la notion de richesse, cette redéfinition comme je vous l'annonçais ouvre potentiellement le champs des possibles pour modifier notre société. Une suite logique est de s'intéresser à la dite notion de croissance.

Les politiques, les économistes n'ont que ce mot à la bouche depuis une dizaine d'années : la croissance. Comme une course contre la montre, tous les pays cherchent à la faire augmenter et, quand celle-ci baisse, cela entraîne des conséquences parfois graves sur l'économie d'un pays et même sur l'économie mondiale. Etant basée sur la notion de richesse, la croissance à également des conséquences désastreuses sur notre impact environnemental.

Mais sur quoi est-elle indexée ? Est-ce une valeur à mettre en avant pour une société en accord avec son habitat naturel ?


La croissance d'aujourd'hui :

"Croissance : Quantité de richesses produites sur un semestre ou une année." -INSEE-

La croissance est donc directement indexée sur les richesses produites par un pays. C'est elle qui façonne les relations de force économiques entre les différents pays : plus sa croissance est importante, plus il a de poids dans l'économie. C'est un peu caricatural mais cela nous suffit pour en saisir l'enjeu essentiel.

Comme nous l'avons vu dans le dernier article, cette croissance est l'objectif de tous les économistes et politiques. Ainsi le pays doit toujours plus produire pour s'enrichir et devenir le plus puissant de tous les pays, s'il ne veut pas se retrouver désarmer face au pouvoir de décisions des autres puissances mondiales. Car oui, je ne vous l'apprends pas, dans notre société c'est l'argent qui fait la puissance d'un pays et non sa capacité à garder ses habitants en vie ni même sa réussite dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Ces richesses, ce sont les entreprises présentes dans ce pays qui les produisent, donc les travailleurs. Augmenter la croissance signifie en l’occurrence travailler plus pour produire plus. On sait de façon sûre qu'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui souffrent au travail à cause de mauvaises conditions pour certains, ou de pressions malsaines de la part de leurs employeurs pour d'autres... Produire plus de ressources signifie aussi produire encore plus de déchets, il est donc logique qu'en suivant ce modèle nous polluions et affaiblissions les ressources la planète. Cela à donc un impact direct sur nos vies.


Pourquoi sortir de ce système ? :

Le réel problème de ce système est l'accélération des échanges humains de marchandises et financiers. La croissance n'est pas simplement le fait de devenir plus riche qu'un autre pays, mais bien de l'être le plus rapidement possible.

Ce mode de fonctionnement ultra rapide fait voler une centaine de millier d'avions dans le monde chaque jour et contribue en partie à l'épuisement des ressources de la planète. De plus certains de ces avions ne sont même pas plein et des compagnies ont même fait voler des avions à vide pensant le confinement ! Il se passe la même chose avec les bateaux qui sont toujours plus nombreux à silloner les mers et polluer les océans.

Mais a-t-on besoin de moyens de transport si rapides ? Est-il vital qu'une paire de chaussure achetée sur internet soit livrée chez vous en 24h ? En quelques heure un colis provenant de Chine peut se retrouver en France chez un particuler pour un prix tout à fait raisonnable, mais la pollution engendrée par son transport l'est beaucoup moins... Nous ne pouvons plus continuer à penser à notre propre petit confort au détriment de l'environnement ! Il faut que nous ralentissons notre façon de vivre, que nous reprenons contact avec la patience. Oui attendre quelques semaines pour recevoir un article qui n'est pas de première necessité est souhaitable, et cela ne fera pas de vous quelqu'un de malheureux !

En sortant de cette vie effrénée nous renouerons avec les choses simples, avec une vie plus épanouie et moins frustrante, nous pouvons commencer dès à présent ce changement pour montrer au gouvernement ce que nous voulons pour demain.


La croissance écologique :

Le "Green-washing" ayant pris de l'ampleur ces dernières années dans les sphères politiques, on a beaucoup entendu parler de "croissance verte".

Cette croissance repose sur le même principe d'économie capitaliste moderne : des pays pronent un développement de leurs richesses mais en essayant de réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, l'utilisation des energies fossiles et en mettant en place des réseaux d'enegies moins polluantes telles que l'hydro-électrique ou l'éolien. Une croissance verte est elle suffisante ? Pour être honnête je ne pense pas. Le mot croissance et le mot vert ne sons pas les meilleurs amis loin de là, car croissance appelle encore et toujours à la consommation pour faire fonctionner les économies sur lesquelles tout repose. Et la consommation appelle inévitablement à la pollution nous le savons bien maintenant.

Comment faire bouger les choses ? Selon Elise Lucet, journaliste et créatrice de l'émission Cash Investigations, il faut que des groupes de pression composé de consom'acteurs se mettent en place pour faire changer les politiques de fonctionnement des grandes multinationales. Dans l'émission J-Terre présentée par Félicien Bogaerts et Vincent Verzat, elle explique que les consom'acteurs ont une grande influence sur les grandes entreprises à condition d'être assez nombreux et d'avoir tous le même objectif. Le but serait alors de boycotter massivement des groupes de marques pour leurs politiques peu ou pas du tout investies dans la cause environnementale, et c'est en faisant cela que nous avons bon espoir de faire changer durablement le visage de grandes enseignes telles que Coca-Cola ou Mc-Donald.


Et la décroissance dans tout ça ? :

La décroissance est un concept datant des années 1970 proposant une alternative à notre modèle économique actuel, il se base pour ainsi dire sur la définition de richesse que nous avons défini dans le dernier article.

"Le terme de décroissance renvoie à une situation économique durant laquelle la richesse économique produite n’augmente pas, voire diminue. Le concept relève d’une démarche volontaire et non pas d’une réalité subie." -youmatter.world-

Ce serait alors une façon de destituer le fonctionnement hyper-productif de notre société pour enfin se réconcilier avec la nature et la planète.

Pour demain, il est donc souhaitable si ce n'est nécessaire d'engager une réduction de nos productions matérielles et économiques pour enrayer cette spirale destructrice dans laquelle l'Homme s'est embarqué. Cela passera peut être par la décroissance ou bien par une croissance vers de nouveaux objectifs tels que le bonheur, la sécurité, l'amour et la compassion. Le monde de demain, c'est à nous de le définir.

Et vous qu'elle est votre vision de la croissance de demain ?

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