C’est après avoir regardé un épisode de Capital sur M6 (que l‘on vous invite à aller voir car il est très intéressant !) que nous nous sommes aperçus du désastre environnemental et humain des centres de tri. Nous avons donc décidé de vous en parler aujourd’hui pour vous informer de ce qui se passe lorsque vous mettez vos emballages dans votre poubelle jaune. Même si une partie de vos déchets sont recyclés, ce n’est pas le cas pour tous. La France recyclerait seulement 26,2% de ses déchets plastiques. Vous devez surement vous demander de ce qu’il advient des autres déchets ? C’est ce dont on va parler à travers cet article.
1. Ils sont brûlés
Un quart des déchets qui arrivent dans les centres de tri sont détruits, soit parce que c’est un emballage recyclable avec d’autres emballages à l’intérieur, soit parce que le déchet est composé de plusieurs matières différentes (exemple : vous avez laissez l’opercule sur votre pot de yaourt). En effet, ils ne peuvent pas le décoller : la main d’œuvre a un coût, les employés n’ont pas le temps, ce serait une trop grosse perte d’argent et ils ne peuvent donc pas non plus employer de personnes qui s’occuperaient de ces cas. On compte près de 80 000 tonnes de plastiques perdus en France chaque année. Pour s’en débarrasser, ils vont les brûler, ce qui va libérer des gazs toxiques pour l’homme et la planète. Chaque année on compte près de 40 000 tonnes de déchets brûlés. En brûlant leurs déchets ils vont produire de l’électricité, une partie va servir à alimenter l’usine et l’autre est revendue à EDF.
2. Ils sont revendus
Une partie des déchets qui ne sont pas détruits est revendue, par catégorie, à des usines de recyclage. Toutes les matières n’ont pas la même valeur de revente, la plupart des déchets sont revendus à la tonne. Donc dans cette logique, un film plastique se revendra moins chère qu’une boite de conserve.
En effet, toutes les bottes de plastiques sont revendues à perte (c‘est à dire qu’ils ne le revendent pas assez chère pour rembourser le coût qu’à engendrer le tri). La plupart des centres de tri sont déficitaires et ne peuvent pas vivre sans Citéo (anciennement écoemballage). Quand vous achetez un produit avec le petit logo vert à double flèches, cela signifie que le fabriquant paye une taxe à Citeo qui, le plus souvent, est payée par vous à l’achat du produit.
Certaines usines, comme SUEZ, vont acheter certains plastiques aux centres de tri puis les transformer en de petites paillettes qui, elles, vont être rachetées par d’autres usines dans le but fabriquer d’autres bouteille, du polyester ou d’autres fibre textile. A l’achat du plastique, SUEZ va effectuer un nouveau tri dont 20% de la matière va, à nouveau, finir à l’incinérateur.
3. Ils voyagent
En suivant la logique, les films plastiques sont les pires ennemis des centres de tri : trop mous pour être broyés, trop léger pour être rentable. Aucun recycleur français n’est prêt à payer pour recycler ce plastique. Donc, pour pouvoir s’en débarrasser, la plupart des centres de tri vont vendre ces plastiques à des “intermédiaires”. Ces intermédiaires vont, eux, les revendre en Asie.
Après que la Chine ai interdit cette pratique, la Malaisie est devenue la plaque tournante des transports de déchet. Dans le principal port du pays, 5 conteneurs de plastique français arrivent chaque jour. La Malaisie à décider d’interdire cette pratique mais elle continue illégalement. Ces usines rachètent à un très bon prix pour pouvoir fabriquer des jouets pour enfants pas du tout aux normes voire dangereux pour la santé. Les ouvriers trient les déchets à même le sol, dans des conditions déplorables, à la main et sans protection. De plus, selon des défenseurs de l’environnement, ces usines se débarrasseraient des rebuts industriels en les brûlant en plein air à côté des habitations.
On compte près de 5% des emballages plastiques recyclables français qui sont envoyés là-bas. Mais cela n’est pas typiquement français, en effet aux Etats Unis, près de 70% de leurs déchets recyclables ou non sont exportés.
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